4 questions à Sophie Guillin, lauréate du Grand Prix Adultes 2024
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots…
Je m’appelle Sophie Guillin, j’ai 43 ans, ingénieure en Bâtiment de formation. J’ai travaillé sur des chantiers pendant 17 ans en direction de projets et je suis manager dans une compagnie d’assurances dans le domaine de la construction depuis quelques années. Je vis en région parisienne depuis mes études mais je reste très attachée à ma terre d’origine, les Ardennes.
Comment avez-vous pris connaissance du Grand Prix Poésie RATP ?
Je me souviens bien d’un déjeuner avec d’anciens collègues en mars 2022, déjeuner au cours duquel j’avais évoqué ma passion pour l’écriture. On m’avait mentionné l’existence du Grand Prix Poésie RATP et encouragée à y participer. En avais-je déjà entendu parler avant ? C’est un peu flou. Je m’étais alors renseignée sur Internet et y ai participé en 2022, 2023 et 2024.
Avez-vous l’habitude d’écrire des poèmes ? Quel est votre rapport à la poésie ?
J’écris depuis toujours, pas seulement des poèmes, mais des poèmes principalement. Cela fait partie de moi. C’est un plaisir mais c’est aussi un besoin, un précieux et puissant moyen d’expression, un soutien parfois.
La poésie, c’est la liberté : liberté de forme, liberté de création, liberté d’interprétation, liberté d’appropriation.
J’ai écrit plus ou moins intensément selon les périodes de ma vie. J’ai repris de façon plus régulière et intense depuis 2021. J’écris presque tous les jours, ne serait-ce que quelques mots, selon mon inspiration du moment, ou pour exprimer un sentiment, une sensation.
J’ai choisi de faire des études scientifiques et d’exercer des métiers techniques. L’écriture me permet de développer un côté artistique que j’ai toujours ressenti en moi. J’aime cette idée d’avoir la possibilité de ne pas se cantonner dans une case.
La poésie m’accompagne au quotidien. On peut tout poétiser.
Le concours a-t-il eu des répercussions ? Que faites-vous aujourd’hui ?
Avant de participer au concours en 2022, je n’avais jamais partagé mes textes, pas même (et même surtout pas) avec mes proches. Par pudeur certainement. Le fait d’avoir remporté le Grand Prix m’a apporté une légitimité par rapport à ce que je faisais dans mon coin, même si je n’ai jamais écrit dans le but de plaire, si ce n’est de me plaire à moi-même. Mais constater que ce que vous avez créé a touché d’autres personnes, est assez indescriptible. Et recevoir cette reconnaissance de la part d’Amélie Nothomb, présidente du jury 2024, a été vraiment émouvant pour moi car je l’admire beaucoup. Un moment inoubliable.
J’ai reçu pas mal de messages et de témoignages positifs de connaissances qui ont lu mon poème dans les rames de métro, et suite à une publication que j’ai faite sur les réseaux sociaux.
J’aurais continué à écrire de toutes façons, mais cela a renforcé mon envie de partage. J’ai participé à un autre concours depuis (résultats à venir).
Je poursuis mon chemin, je continue de remplir mes cahiers et j’espère que des projets en lien avec l’écriture verront le jour.
Merci à la RATP de faire vivre ce concours et d’offrir cette opportunité d’exposition aux anonymes passionnés.