Hommage à ma grand-mère

Elle nous avait laissé des quantités démesurées

D’un pot-au-feu délicieux, pour tenter de combler,

Le vide qu’allait laisser son départ précipité.

Carotte, navet, pomme de terre, boeuf,

Tout y était pour remplir nos estomacs,

Qui se seraient pourtant contentés d’un oeuf,

Tant ils se nourrissaient du souvenir de sa voix.

Elle voulait que le bouillon réchauffe nos coeurs

Refroidis par les soubresauts de nos pleurs,

Et que son goût de laurier, nous fasse oublier son décès.

Pour que l’on pense à elle,

Et que tout de suite vienne en tête,

La douceur des arômes de ce plat devenu cérémoniel,

Qui enferme notre peine dans de petites cassolettes.

Marie Camille Bernard de Dompsure, 20 ans, Paris

Catégorie Adultes